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Le blog d'arwen
21 avril 2007

Vendredi : chronique en vrac

9h50 : j'ouvre un oeil, catastrophée, je comprends que j'avais mal réglé mon téléphone, car il était toujours à l'ancienne heure. Je dois me dépêcher, pour être à l'heure chez le zaboologue. Je suis fatiguée, les yeux englués, et le mental dans le même état.
Moi qui ais besoin d'un long rituel pour quitter le sommeil et plonger dans le réel, c'est fichu.
Je démarre ma journée dans l'urgence. Une pensée pour Khey, qui m'avait dit de ne pas dormir, de ne pas faire ma coiffure et de ne pas me maquiller.... Je n'aurai pas le temps, ce ne sera même pas calculé.

11h30 : séance chez le zaboologue, je lui donne mon dernier rêve tapé sous Word, il le lit avec plaisir, en disant "Ah mais ça c'est un beau rêve Junguien !" Il a l'air de se régaler. Nous l'analysons ensemble avec plaisir, car il est très riche, et il y a des choses positives. D'autres moins bien, mais c'est normal.

12h15 : Le bus me passe sous le nez. J'atttends le suivant aux côtés d'un monsieur qui peste car celui de cette ligne, est le spécialiste du non respect des horaires. Comme il y en a un toutes les dix minutes, je me fume une clop.

13h : Arrivée chez moi, Rhalph est en cours, et Pulsahr se réveille laborieusement, soirée étudiants la veille, je descends le chien, (pas avec mon magnum) et je remonte vite fait.

13h15 : un coup d'oeil rapide sur mon blog, j'essaie de manger, ça ne passe pas, même pas l'expresso, je vérifie une dernière fois l'itinéraire donné par la compagnie de transports, et je pars pour mon entretien.
En descendant l'escalier du métro, je vois une classe monter, un mouvement de panique du genre "mon dieu des élèves!", et je vois ma directrice et une collègue qui suivent, je n'avais même pas reconnu les gosses. Je leur dis où je vais, bisous affectueux, et je m'assieds sur un banc pour attendre le métro, les larmes affluent mais je les refoule.

13h50 je sors du métro, et j'attrape de justesse le bus requis.

14h: me voilà arrivée à l'arrêt indiqué, je suis à une demie heure de marche à pied de l'endroit, je peste après le site.
Et je crapahute.

14h15 : Je pénètre dans les lieux, Madame L'Expert a un bâtiment rien que pour elle. Le secrétariat me dit de passer en salle d'attente sans que j'aie le temps de décliner mon identité.

15h: Je m'inquiète, et je vais les voir, je me présente, ils me confirment que je suis bien attendue, et je retourne m'assoir. J'avais rendez vous à 14h30.

15h25 : Une dame de mon âge entre, et demande où est une certaine  madame S : moi, je me lève et on y va. Je sens une forte personnalité dotée d'un caractère difficile, et je me dis "fais toi toute petite zaboo", pas d'effort à faire, je me sens toute petite.
L'entretien a été très rapide, je le trouve malgré tout superficiel, j'ai l'impression qu'elle est en mode routinier. Mais certaines étapes de ma vie l'interpellent. Durant ce temps je lui vide sa boîte de mouchoirs.
Et pour clore la séance, elle m'annonce qu'il y a de fortes chances que mon congé longue maladie soit refusé, car ils ont une limite budgétaire. Là elle a droit à une magistrale crise de larmes, sanglots à l'appui.
Ne pas pouvoir se soigner, car l'éducation nationale, limite son budget santé.
Il y a trop de demandes. La réponse sera mi-juin, et pas de recours possible, car pas de commission en été.
Je suis en miettes, et je mets mes lunettes de soleil en sortant, et je lui prends ce qui lui reste de mouchoirs.

Dehors je m'affale sur un trottoir. Les sanglots ne cessent pas. Je me dis que c'est lamentable, que je suis dans un hôpital psychiatrique, et que personne ne vient voir si j'ai besoin de quoique ce soit.
Si j'oublie, une infirmière me demande de me pousser car elle va reculer sa voiture.
Le ridicule de la situation calme mes sanglots.
J'appelle mon zaboologue, tant pis pour ma mobicarte.
Il me dit de faire dès mon retour à la maison, les démarches auprès de ma mutuelle, pour parer à cette situation qui le désole lui aussi.

16h, je suis dans le bus, il est bourré à ras bord, c'est la sortie de la fac de Rennes 1. Il ne peut même plus prendre de voyageurs, tant il est complet. Parce que bien sûr sur le chemin du retour je découvre qu'il y a un bus direct pour aller chez moi.
Le plus gros descend pour prendre le métro, je reste et me précipite sur la première place assise, je textote à ma Puce, avec plein de gros mots en majuscules.

16h40 : je suis chez moi, mutuelle fermée, j'appelle à tout hasard l'assistante sociale : miracle elle est là et décroche.
C'est vraiment étonnant vu l'heure, et en plus on tombe toujours sur son répondeur.
Elle me confirme le tout, et me rassure j'ai droit à 9 mois d'arrêt avec complément de la mutuelle, et inutile de faire un recours en cas de refus, mais une nouvelle demande en septembre qui sera forcément acceptée. Sans congé longue maladie, j'ai aussi droit à un temps partiel thérapeutique.
Je suis soulagée, je ne calcule pas la perte de salaire, fauchée pour fauchée, ça passe au second plan.
Elle me demande si l'entretien s'est bien passé. Je le lui relate, elle en conclue qu'il s'est très bien passé, car cette dame n'a pas une réputation facile. J'en conclue que je m'en suis bien tirée malgré tout.

17h : je file sous ma couette. Je plonge dans un sommeil profond épuisée.

19h : j'émerge, complètement dans les vaps. je fais des merguez au barbecue pour les gars, ils ont d'autres restes, et mangent en laissant tout le bordel dans la cuisine. Bien fait le chat et le chien ont bouffé tout ce qui n'était pas rangé.
Un peu frustrés, mais ça leur apprendra.

20h, je mange deux saucisses et un yaourt : exploit. Et je me mets au scrabble. Je joue mal et je perds 4 fois. Mon adversaire est marrant, et on discute en même temps.
Ma puce, je ne t'ai pas appelée pour jouer avec toi, car c'était l'heure où tu étais en famille, et où tu y étais bien.

22h : au lit, je m'endors de suite.

Je suis réveillée à 7h, des contractions violentes à l'utérus. Et oui, normal, mon coeur saigne, mon corps aussi.
Et mon estomac n'est pas content : il hurle. J'essaie de me rendormir, mais ces deux organes ne se font pas oublier.
Je me lève, petit déjeune, et je rédige cette note.

J'ai décidé que je partais sur un congé longue maladie refusé, comme ça, plus d'attente et plus de choc... Je réfléchis à  l'organisation budgétaire, et au reste, et je mets ce souci dans une boîte dont je ferme le couvercle.
Petit souvenir de rêve, je travaille, je distribue des papiers carrés, et un homme me dit "on a besoin de vous", et bien moi je lui réponds d'un ton ferme : "NON !" (en pensant "c'est faux")
En gros j'envoie l'éducation nationale se faire f************* Etonnamment, quand je me suis réveillée après ce court rêve vers les 5h, je suis apaisée. Quoique, ce n'est pas si étonnant que ça.

Le week end est là, il fait beau, ma puce voulait aller voir un magasin avec moi  hier soir, bien sûr j'avais dit non, mais je vais l'emmener cet après midi, et nous irons laver le chien.

Parce que à côté de l'endroit où on nettoie les voitures, il y a un truc pour passer les chiens au karcher.
On avait trouvé ça marrant. Douche réglée avec pression et température réglementaire, shampooing hypo allergénique, rinçage, séchage, et de quoi les attacher dans cette cage pendant les opérations.
ça m'évitera un tsunami dans la salle de bains.


Parce que il y a déjà un tsunami dans l'appartement, c'est un souk pas possible.

Donc voilà les péripéties de ce vendredi 20. Vous voyez bien qu'il n'y a pas besoin du chiffre 13 pour être dans la panade.....................

Je vais peut être aller aussi acheter de quoi fleurir mon balcon.

La boîte du vendredi est bien scotchée, elle y restera jusqu'à mi juin. Une journée comme ça , je trouve ça suffisant.
Pas vous ?

Bon week end à tous et à toutes, et un gros merci pour vos encouragements d'hier.

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Commentaires
Z
Non pas carpe diem<br /> <br /> démarches en vrac auprès de la mutuelle et de l'inspection pour que mon dossier suive.<br /> <br /> Parce que j'ai appelé évidemment le nécessaire n'a pas été fait.<br /> <br /> Salaire complet à la fin du mois, et 10 jours de traitement fin mai...<br /> Au boulot zaboo j'ai ma troupe à nourir.
F
J'espère que la vitamine D en paquets de soleil t'a fait du bien au moral ce WE. Carpe Dien cette semaine... zen. Bises zen, donc !
R
J'aime lire tes tranches de vie.<br /> <br /> Passe une belle journée en ce lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
P
C'est toujours ceux qui n'ont pas besoin d'aide qui en ont, et vice versa... pfff.<br /> Courage, et j'espère qu'aujourd'hui, ça va mieux...<br /> Bisouilles !
K
hier et j'ai adoré ça ...<br /> aujourd'hui, aussi, en lisant mais plus au soleil vu que notre jardin est à l'ombre. Bon je sais, c'est pas top, mais quand il fera 45 en plein soleil on sera bien content ;-)
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