Abécédaire (pris chez mon Albatros)
A : Absence, l’absence de quelqu’un que l’on aime est douloureuse, mais celle d’un être pénible à supporter est un bienfait.
B : Beauté. Celle d’une femme, d’un homme, des yeux d’un enfant, ou d’une petite fleur éphémère qui revient tous les ans quoiqu’il advienne.
C : Caractère, celui d’un être à forte personnalité, dit « caractère difficile » me convient bien plus que celui d’une personne qui ne prend pas la peine de s’investir dans un prise de position.
« Les convictions ne sont que le luxe des personnes qui ne s’engagent pas dans leurs actes. »
D : Don : Un des plus beaux mots de notre langue, bien entendu quand il s’agit du don de soi.
E : Espoir, même si cela paraît impossible, malgré tout, c’est une chose qui me colle à la peau. Mais l’espoir se nourrit selon moi, des instants de joie de la vie.
F : L’initiale du prénom de mes deux maris, on en a bien rigolé, mais on ne m’y reprendra pas une troisième fois. Quand j’en parle je dis F Premier ou F deux.
Les deux rois de l’échec conjugal.
C’est aussi la première lettre de notre nation, qui devient le symbole de la démocratie mourante.
G : Gourmandise. Sans gourmandise, sans avoir envie de se faire plaisir, on n’a pas envie de mordre dans la vie à pleine dents, alors je continue à aimer le chocolat.
H : Raf me souffle hymen, pété de rire, le mieux c’est qu’un soir je leur ai dit que c’était le prénom d’une de mes élèves, je vous passe le fou rire sur l’aspect éphémère de son prénom. Oserais-je dire qu’un hymen ne sert à rien ? Si ce n’est qu’à nous faire mal la première fois ? Et bien oui je le dis.
I : Insolence. J’aime être insolente si c’est pour dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Quand c’est mérité, et pas sur quelqu’un de fragile bien sûr. J’adore ça même.
J : Jadis, un mot désuet, comme le passé, qui nous a construit ou nous a menottés.
K : kapo : ça paie bien au scrabble, une bien maigre justice comparée au mal qu’ils ont fait.
L : larmes. Un mot que je connais bien. On reproche aux femmes d’avoir la larme facile, et on dit aux garçons de ne pas pleurer parce qu’ils sont des hommes. Résultat : une étude scientifique a été faite : les femmes qui extériorisent plus leur détresse somatisent moins que les hommes. Et ceux-ci se retrouvent avec des maladies cardio vasculaires bien plus importantes que nous.
Ne sous-estimons pas les bienfaits des larmes.
M : mammouth, merde, merdier, marasme, je passe à la lettre suivante.
N : neige, j’aime le blanc, cette couche poudreuse qui rend tous les bruits feutrés. Mais en Bretagne, je n’en vois plus.
O : œil. Le regard, le miroir de l’âme. Ma vue n’est pas bonne, et malgré les lentilles, je dois prendre un léger recul visuel pour fixer les gens. On me dit hautaine, mais c’est juste une question d’hypermétropie.
P : Pitié, je déteste ce mot, je préfère compassion qui veut dire « souffrir avec », donc ressentir la détresse de l’autre et ne pas être indifférent. La pitié fait que l’autre est pitoyable, et les bonnes âmes cathos se gonflent l’ego avec.
Q : question. Toujours se poser des questions, mais les bonnes, et ne pas choisir les questions dont les réponses nous arrangent. Si si , on le fait tous.
R : Régime. Je cite notre saucisse. Maigrir ne doit pas rimer avec aigrir. Donc il faut mincir, savoir garder quelques formes, bien plus sympa que d’être une planche à pain qui n’a plus jamais faim.
S : Silence. Le silence est mon ami. Le silence est d’or. Et le sage ne parle que lorsque on l’écoute.
T : tablée, rien de plus agréable, que de voir ma troupe attablée, tout sourire.
U : unique, aussi paradoxal que cela soit, chacun de mes enfants est unique pour moi.
V : vérité. Elle blesse, mais elle est vitale. Ne la perdons jamais de vue.
W : un wagon de soleil, ça c’est ma daf, je le lui ai dit ? elle était toute « bouleversifiée » et s’est jetée dans mes bras. Et hop un câlin soleil.
X : des films que je ne regarde jamais, je préfère le réel.
Y : « yaka », ça n’existe pas, mais on se le dit souvent. Yaka faire ou ne pas faire ça.
Z : zéro. Zéro emmerd, zéro tracas. Ça non plus ça n’existe pas.
Zut alors !
Allez qui prend la suite ?