Pas facile !
"Vous souriez trop ! C'est un automatisme très coûteux ! Vous attirez comme ça, tout un tas de gens qui vous consomment et vous vampirisent. Sans parler des hommes.
Apprenez à faire la gueule, assumez votre dépression, exercez vous. Votre premier travail va être de me dire au revoir sans me sourire. "
A y réfléchir, c'est vrai que je me suis toujours dit que j'étais trop bonne et que je me faisais bouffer.
Mais ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air. Quarante ans d'automatisme !
Cela implique d'être en adéquation entre son intériorité et son extériorité. Donc inévitablement les mal êtres sautent à la figure, car on ne peut y parvenir sans leur faire face.
Je défie qui que ce soit d'y parvenir sans douleur.
Au fond de moi je sais qu'il a raison, mais j'ai du mal à faire la part des choses, à changer autant. J'ai progressé, ça s'est fait tout seul, ceux qui me bouffent, je m'en éloigne, et ceux que je trouve grossiers et vulgaires, je l'exprime ouvertement.
En fait c'est de l'auto protection.
Cela m'a joué des tours. Une infirmière me harcèle et m'en fait voir de toutes les couleurs, elle me prend pour une simulatrice et une profiteuse. Heureusement que mon psy me l'a confirmé, comme ça je sais que je ne me fais pas de films. (Heureusement elle est une semaine en vacances !)
Alors je m'atèle à cette tâche. Mais ce n'est pas sans mal, et d'un côté c'est apaisant quand on y parvient, ne réserver son sourire et son amour qu'à ceux qui nous aiment vraiment. La joie n'en est que plus dense. J'ai pu le vivre en retrouvant ma fille hier.
Voilà la nouvelle étape.
Être ou paraître ? Comment conjuguer les deux à bon escient ?
Bisous à tous.