Je l'ai fait !
Vendredi matin, après avoir émergé difficilement , j'ai pris ma douche, et ça m'a pris comme ça.
J'avoue qu'il était 14h30 ^_^
J'ai dit à Pulsahr "Je pars voir mes collègues de mon ancienne école, je ne sais pas pourquoi, mais ça me prend comme ça "
- vis ta vie maman."
Il me fait rire quand il me dit ça, parce que entre les mots, il y a "du moment que tu me laisses vivre la mienne", Le Muh, dort, révisé, et mauvaise nuit.
Et je mets dans mon panier, de quoi boire, du pain complet, clops, etc...........
Je prends la route, le long du trajet, je me dis que j'ai vraiment été con de les quitter, que ce sont des petites routes sympas, et j'ai un peu d'apréhension sans plus.
J'arrive, je sonne, eh oui, je n'ai plus les clés.
Mon ex directrice m'ouvre et se marre en me voyant.
" T'as assuré, ils sont trois en sortie, tu ne verras pas x et y et z". M********* Je m'en doutais le long du trajet.
Je revois des collègues, bien sûr j'entends "dis donc t'es toute mince !", et dans la cour, je reçois des milliers de bisous.
Je m'exclame "qu'est ce que c'est calme !"
"Oh ne rêve pas il y a 4 classes en moins dans la cour !" (le cm2 venait de partir).
Je leur parle de mes circonstances de boulot. Ils sont fatigués eux aussi, et en ont marre.
Mais comprennent que cette école est privilégiée.
Deux de tension arrive, il était assis au pied d'un arbre, et ne m'avait pas vue, il marche toujours aussi vite.
Je discute longtemps avec un collègue qui est ami avec une collègue de mon école actuelle, et qui en dit que c'est une atmosphère invivable.
Puis je prends le chemin du retour, vers 16h, pas envie de voir les parents, et je commence à avoir un peu le bourdon.
Je rentre, et je dis à Pulsahr, "c'était le paradis, là bas, j'ai fait la plus grosse connerie de ma vie"
Et mes deux fils me remémorent les choses suivantes.
Je n'arrêtais pas de râler après l'inertie de la direction, le laisser aller de certaines choses, les privilèges de l'un ou de l'autres, le comportement de certains de mes élèves, et le trajet.
Il paraît que je ne supportais plus cette école, je rentrais tous les soirs claquée, avachie dans le canapé et plus bonne à rien. Et que j'étais terrorisée de prendre la voiture en cas d'intempérie, ce qui arrivait souvent.
Synthèse avec mes deux fils : le "burn out" avait déjà commencé.
Et je dis à Pulsahr : "quand on ne peut enseigner qu'avec des enfants parfaits, intelligents beaux et gentils, c'est qu'on n'est plus capable d'enseigner."
A méditer me dit- il..........................
Je pense que ma conclusion est la bonne. Mais je médite encore.
EDIT : J'ai pas de parole, j'ai pas médité du tout. Bouffé du dvd (supers films), mais carrément une orgie.
Demain sera un autre jour ^_^