eh ben oui !
Eh oui, j'ai besoin de le dire : j'ai le moral en berne.
On imagine aisément ainsi, un trapeau qui pend, et aucune brise qui vient le faire bouger.
Et bien c'est tout à fait ça.
Je "pends", ma vie pendouille, et tout ce qui va avec. Et j'ai besoin de le dire.
Oh pas de désespoir, pas de larmes, mais pas d'entrain, et j'en ai marre.
Je reste vivante, et maman, parce que même s'ils sont grands, ils sont en pleine période d'examens, et ne vont pas très bien.
Alors je fais à manger (beurk), la lessive, je veille à ce que leurs repas soient complets, et l'heure venue, tombe un magistral " A TABLE !"
L'athmosphère est tendue, je les comprends, mais c'en est tellement palpable, qu'il faudrait la traverser à coups de hâche.
Pulshar fait un "mouais", et vient la bouille pendante, Rhalph moins car il sait que son année est foutue.
Et puis d'abord ils auraient bosssé plus, ils n'en seraient pas là.
Pulsahr aura sa licence, alors il me gonfle à faire une tête d'enterrement, car quand on a trente ans, on n'a pas toujours la chance d'avoir été accepté en licence 3 sur dossier, et d'avoir une mère, qui l'ait repris à la maison, pour qu'il ait toutes ses chances. (je ne l'aurais pas laissé dans la rue, car son couple a foiré, et son père en pleine campagne, c'était foutu pour reprendre quoique ce soit)
Rhalph l'année dernière, et toutes les autres a traversé ses études les mains dans les poches tant il est doué.
Mais en première année de master, il fallait bosser beaucoup même en ayant un potentiel pas possible.
Bon leur moral est aussi en berne, car il est vrai que le niveau d'études à Rennes est parmi les trois villes de France les plus difficiles, et beaucoup d'étudiants abandonnent et vont sur Paris, où c'est plus accessible.
Et la perspective de devoir quitter cette ville, les rend malades.
Et un master d'informatique, il n'y en a pas partout.
Donc l'ambiance des repas, est laborieuse, discussions informatiques sur des matières dont je ne comprends rien, ou alors, histoire d'achever le tout, ça part sur les élections.
Dieu merci hier soir au dessert Rhalph enlève la pellicule d'un yaourt qui lui explose au visage. Il a tellement éclaté de rire, et nous devant les dégâts, nous avons fait pareil.
Mais bon, le repas fini, ils dégagent bosser, après m'avoir aidée à débarasser. Et re.
En temps normal, j'aurais traversé cette phase dont j'ai l'habitude, sans problème, mais là j'en ai marre.
Et si Sarko passe, ce dont ils sont persuadés, je n'ose imaginer leur réaction.
Près de chez nous, assez loin, mais assez près, la grosse banlieue qui craint. Les garçons de là bas se pavanent avec un tshirt écrit en gros le nom de leur quartier, depuis la campagne présidentielle.
Et dimanche soir, nous sommes en droit de craindre un souk pas possible.
Mais on n'est pas encore dimanche soir, et on est pas dans ce quartier.
Du haut de mes 51 ans, j'en ai traversé des élections historiques, avec le bordel qui suivait. La terre ne s'est jamais arrêté de tourner.
ALors j'aimerais bien qu'ils se concentrent un peu sur le fait qu'ils ont de la chance de pouvoir suivre des études. Et de façon confortable. Et que s'ils en sont là, c'est qu'ils n'ont pas assez bossé.
Morgoth lui a bossé comme un dingue je ne sais combien d'heures par semaine pour pouvoir reprendre les siennes.
Ma fille bosse à côté de ses études, pour se payer ce qu'il lui faut.
Et je sens venir cet été, comme l'été dernier, ou Pulsahr bossait la nuit et dormait le jour.
L'appart étant sonore, je n'en ai pas un bon souvenir.
Et comme je ne suis pas au top de ma forme, et bien j'en ai raz le bol.
Sinon ils sont gentils, serviables, mais d'un chiant.
Je me demande parfois si quand je les élevais tout petits et seule, ce n'était pas moins fatiguant, pas la même fatigue, certes, mais pas de grosse pression.
Ils passaient dans la classe supérieure, en ayant déjà la moitié du niveau, et je n'ai jamais eu à les aider à comprendre quoique ce soit. A peine à leur dire de se mettre au travail, ils s'autogéraient. Moi je veillais au grain, c'est tout.
Si c'était à refaire, je leur aurais donné un travail supplémentaire, pour que leur potentiel ne tue pas leur sens de l'effort.
Mais c'est un peu tard. Ils en conviennent et se disent qu'ensemble l'année prochaine il faudra bosser dur.
J'attends, on verra.
Mais je serai sûrement chiante l'année prochaine, si cela ne se fait pas. Hein mon zaboologue ? Il va falloir bosser ça.
Entre autres..................................................
Et ma mère : le téléphone a sonné 6 fois : je ne décroche pas (j'ai un téléphone mouchard)
Pulsahr me dit qu'il lui est peut être arrivé quelque chose de grave. Moi je réponds que si c'était le cas elle ne pourrait pas téléphoner.
Il me dit ensuite qu'elle va peut être mourir, je lui réponds que malheureusement mon père partira avant.
Et ça sonne, et on en a marre, je décroche.
Elle voulait savoir comment j'allais.
Elle avait déjà oublié que j'étais en congé longue durée, et la raison.
Je lui ai fait un topo réel mais soft, mes fils étant près de moi, elle me dit qu'elle est désolée, et moi je lui réponds qu'elle n'y est pour rien, en me disant que je ments bien.
On en parle quand je raccroche, et comme je suis au bord de craquer, Pulsahr met de façon autoritaire mon repas dans mon assiette, et me dit un magistral "MANGE".
Je m'exécute, il a raison.
Non mes enfants ne sont pas des fardeaux, ils sont supers, mais en ce moment ça tombe mal.
Fragile encore la Zaboo, et elle s'en rend compte, et ça ne lui plaît guère.
Surtout que il va falloir bosser dur pour tout reconstruire, et que je ne sais guère comment. Ni où ça va me mener.
Heureusement que je vais chez le Zaboologue cet après midi, avec deux rêves incroyables, et cette atmosphère, il va avoir du boulot.
Bon pour finir sur du positif, hier en courses, j'ai commencé à investir la suite de ma tente.
Matelas. Avec le peu que j'ai, je peux déjà partir.
Alors vite le résultat de la commission. Ou alors celui du calcul du complément de la mutuelle.
Et vous comment ça va ?
Je poste sans me relire. En me disant que c'est bien que j'aie un blog que ma troupe ne lit pas.
Encore un gros merci à Meor.
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