le 20 heures de dimanche soir
Réveillée très tôt, je suis allée voter, un sentiment d'urgence,
curieusement, mes deux fils aussi étaient réveillés plus tôt que d'habitude.
Rhalph faisait une tête désespérée, moi je faisais ma philosophe, en disant qu'il y avait un espoir, mais eux non.
Curieusement, je n'ai eu envie de rien faire de dynamique.
Même pas de popoter, ne de ménage. Je me suis anesthésiée sur le scrabble en ligne, et c'est fou ce que le mot voté avec toutes ses terminaisons possibles est apparu, de mon côté comme en face.
Mes fils sont scotchés sur les sondages, je m'y refuse.
19h58, je finis ma dernière partie, je suis avec la Puce d'ailleurs, on se sépare.
Je reste à papoter sur le site du jeu avec une jeune maman qui me parle de son bébé, et de l'harmonie de sa relation avec sa mère.
20h : j'entends le résultat, je crois que je n'ai jamais gueulé comme ça. Je ne crie jamais d'ailleurs.
Là ce fut un PUTAAAAAAAAAAAAAAIN ! qui a fait venir mes fils.
Pulsahr nous met les guignols pour nous calmer. On éteint la télé.
Rhalph sort, très vite, rejoindre le centre ville. J'essaie d'appeler Daf, pareil, ça ne répond pas.
Curieusement dehors plus aucun bruit. Les arméniens après lesquels je peste sans cesse à cause de leur façon bruyante de s'interpeler de la voiture à la fenêtre sans cesse, ont disparu.
Je me relate la conversation de samedi soir, nous étions tous ensemble, et Morgoth, bien plus érudit que nous , nous explique l'historique de la constitution et des droits du président en cas de soif de pouvoir, ou d'état d'urgence.
En me relatant cela, je me dis que notre nouveau président a le droit de prendre le pouvoir, de dissoudre l'assemblée, de refuser ses décisions. Et j'en passe, c'est terrifiant.
Je me regarde un film pour penser à autre chose, sur l'exclusion des gitans, les musiques juives et tzigannes sont superbes. Je me régale.
Je reçois un appel de Rhalph. Ils sont plusieurs milliers dehors place de la Mairie à scander "Sarkosi au Karcher". Il me fait écouter, et m'arrache un sourire.
Puis je joue en ligne avec la Puce jusqu'à minuit, et au lit. Rhalph vient de rentrer un peu la voix cassée d'avoir trop crié. Mais je suis rassurée de le savoir là.
Le roi est mort vive le roi, ils disaient avant la révolution.
Ce matin, je me réveille, j'ai LES BOULES. Mettez tout la dedans. Mais pas la déprime, rien à voir.
Je poste, et je passe chez vous.